📆 Du 9 juin au 7 juillet 2023 a eu lieu la grande consultation publique sur la révision du reporting ESG de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Cette directive a pour objectif d’intégrer à l’information extra-financière des critères ESG, c’est-à-dire qui concernent l’Environnement, le Social et la Gouvernance. De plus en plus d’entreprises se verront concernées par cette obligation de transparence et de nombreux critères viennent compléter les obligations précédentes de reporting.
🤝 Les débats opposent essentiellement les entreprises partisanes d’un allègement de la réglementation et les sociétés et associations travaillant pour un capitalisme plus responsable.
✖️ Tout d’abord, certains lobbies économiques dénoncent un manque de cohérence dû au trop grand nombre de critères évalués (400) ainsi que la pondération différente selon les entreprises, ce qui amène de la confusion pour les investisseurs notamment. D’autres regrettent l’utilisation politique de cette règlementation.
Aux Etats-Unis par exemple, le président de BlackRock, plus grand gestionnaire d’actifs au monde, a décidé de ne plus utiliser l’acronyme ESG pour ces raisons.
♻️ En parallèle, de nombreuses associations d’investisseurs responsables, des sociétés de gestion ainsi que 10 eurodéputés dénoncent un texte trop allégé et qui manque d’ambition en termes de transition environnementale et sociale. En effet, la Commission européenne prévoit notamment de permettre aux entreprises de ne pas publier d’informations sur certains critères environnementaux si elles estiment ne pas être concernées. Elle permet également un délai plus long pour les entreprises de moins 750 salariés pour publier les émissions de gaz à effet de serre de leurs sous-traitants.
📜 La version finale du texte devrait être adoptée fin août. Ce sera alors au Parlement et au Conseil européens d’examiner le texte pendant deux mois et indiquer s’ils souhaitent y mettre un veto ou non.